Déjà la veille nous avions des interrogations, le temps était mauvais, il avait neigé sur Lure à partir de 1000 m. Pour le lendemain la météo prévoyait de gros nuages mais point de pluie, ni de neige. La randonnée est finalement maintenue mais nous ne sommes que cinq (3 courageux et 2 courageuses) au rendez-vous... Il n'a même pas gelé pendant la nuit, la neige a commencé à fondre, de grosses flaques d'eau parsèment la piste qui descend à Notre-Dame de Lure, abbaye chalaisienne du XIIe siècle (le monastère de ces moines bûcherons a disparu), lovée à 1210 m dans son vallon entre la Combe de Morteiron et la Combe de Lure, où nous garons la voiture.
Nous commençons notre marche en passant devant le refuge où vivait jusqu'à peu Lucien l'ermite pour qui nous avons une pensée. Il sera resté 18 ans, 18 hivers, dans ce lieu inspirant mais dénué de tout confort. Même la fontaine ne coule plus, mais les tilleuls et le magnifique noyer séculaires sont toujours là...
La piste commence à droite de la chapelle, elle s'élève doucement vers le Sud-Est au bout de ce ponchon qu'est la Grande Fayée, parmi les hêtres et les houx dont certains sont toujours garnis de leurs petites boules rouges. Puis elle redescend pour rejoindre la Combe de Chavalet que nous remontons. La neige devient plus épaisse, entre 15 et 20 cm. La progression, surtout pour celui qui fait la trace, devient assez physique, nous faisons de nombreuses micro-pauses pour reprendre notre souffle et boire quelques gorgées à nos gourdes. Les raquettes auraient été bienvenues... Mais la motivation demeure. Enfin nous arrivons aux lieu-dit les Charbonnières. En effet, çà et là, des espaces plats et carrés marque la présence d'un lieu où de pauvres immigrés italiens, vivant dans le dénuement en pleine forêt, fabriquaient le charbon de bois (cf. le roman de pierre Magnan "Les charbonniers de la mort").
Après une pause un peu plus longue, nous quittons la combe pour monter à gauche, sur l'amont de la Grande Fayée. La progression reste un peu ardue mais nous sommes bien équipés et, à part quelques flocons de ci de là, le temps demeure clément et la nature est belle sous ce manteau neigeux. Nous rencontrons des traces récentes de skieurs de fond et arrivons au Collet des Charbonniers, le point culminant de notre balade à 1572 m d'altitude. On y trouve des restes de chaudrons rouillés dont se servaient les charbonniers, mais point d'abri, ni d'endroit où nous poser au sec pour pique-niquer.
Nous continuons donc en descendant à l'Ouest vers la Combe de Morteiron. On aperçoit la station de Lure et la Sauvagine juste au-dessus et, plutôt que de rejoindre la D113, nous obliquons plein Sud sur le chemin qui s'enfonce dans la Combe de Morteiron et qui est aussi le GR6. Des piétons sont passés là ce matin. Attention à la glissade ! Arrivés à la source aménagée de Morteiron, nous voyons qu'un gros tuyau est tourné vers le haut, déversant de grandes quantités d'eau sur le sol. Nous pensons que c'est la cause du tarissement de la fontaine de Notre Dame de Lure. Mais nous apprendrons plus tard qu'il s'agit en fait d'une surverse et que c'est la petite conduite qui mène l'eau à la chapelle qui est bouchée et qu'il faudra un jour remplacer (sur une longueur de 300 m paraît-il !). Puis le chemin se fait moins pentu, les feuilles mortes sous la neige rendent la descente plus commode, il ne reste plus qu'un bon kilomètre pour déboucher au-dessus de la chapelle.
C'est finalement sur une des tables-bancs, libre de neige, en contrebas de ND de Lure que nous prendrons le pique-nique. Nous déclinons l'invitation à boire le verre de l'amitié gentiment proposé par Nadine car nous avons tous hâte de réchauffer nos pieds, quelque peu mouillés après cette belle randonnée hivernale de 7,1 km et 400 m de dénivelé.
Mardi 5 mars : Hélène nous propose « Saint-Pierre de Gaubert » à Digne, départ à 9 h de Cruis.
Nous commençons notre marche en passant devant le refuge où vivait jusqu'à peu Lucien l'ermite pour qui nous avons une pensée. Il sera resté 18 ans, 18 hivers, dans ce lieu inspirant mais dénué de tout confort. Même la fontaine ne coule plus, mais les tilleuls et le magnifique noyer séculaires sont toujours là...
La piste commence à droite de la chapelle, elle s'élève doucement vers le Sud-Est au bout de ce ponchon qu'est la Grande Fayée, parmi les hêtres et les houx dont certains sont toujours garnis de leurs petites boules rouges. Puis elle redescend pour rejoindre la Combe de Chavalet que nous remontons. La neige devient plus épaisse, entre 15 et 20 cm. La progression, surtout pour celui qui fait la trace, devient assez physique, nous faisons de nombreuses micro-pauses pour reprendre notre souffle et boire quelques gorgées à nos gourdes. Les raquettes auraient été bienvenues... Mais la motivation demeure. Enfin nous arrivons aux lieu-dit les Charbonnières. En effet, çà et là, des espaces plats et carrés marque la présence d'un lieu où de pauvres immigrés italiens, vivant dans le dénuement en pleine forêt, fabriquaient le charbon de bois (cf. le roman de pierre Magnan "Les charbonniers de la mort").
Après une pause un peu plus longue, nous quittons la combe pour monter à gauche, sur l'amont de la Grande Fayée. La progression reste un peu ardue mais nous sommes bien équipés et, à part quelques flocons de ci de là, le temps demeure clément et la nature est belle sous ce manteau neigeux. Nous rencontrons des traces récentes de skieurs de fond et arrivons au Collet des Charbonniers, le point culminant de notre balade à 1572 m d'altitude. On y trouve des restes de chaudrons rouillés dont se servaient les charbonniers, mais point d'abri, ni d'endroit où nous poser au sec pour pique-niquer.
Nous continuons donc en descendant à l'Ouest vers la Combe de Morteiron. On aperçoit la station de Lure et la Sauvagine juste au-dessus et, plutôt que de rejoindre la D113, nous obliquons plein Sud sur le chemin qui s'enfonce dans la Combe de Morteiron et qui est aussi le GR6. Des piétons sont passés là ce matin. Attention à la glissade ! Arrivés à la source aménagée de Morteiron, nous voyons qu'un gros tuyau est tourné vers le haut, déversant de grandes quantités d'eau sur le sol. Nous pensons que c'est la cause du tarissement de la fontaine de Notre Dame de Lure. Mais nous apprendrons plus tard qu'il s'agit en fait d'une surverse et que c'est la petite conduite qui mène l'eau à la chapelle qui est bouchée et qu'il faudra un jour remplacer (sur une longueur de 300 m paraît-il !). Puis le chemin se fait moins pentu, les feuilles mortes sous la neige rendent la descente plus commode, il ne reste plus qu'un bon kilomètre pour déboucher au-dessus de la chapelle.
C'est finalement sur une des tables-bancs, libre de neige, en contrebas de ND de Lure que nous prendrons le pique-nique. Nous déclinons l'invitation à boire le verre de l'amitié gentiment proposé par Nadine car nous avons tous hâte de réchauffer nos pieds, quelque peu mouillés après cette belle randonnée hivernale de 7,1 km et 400 m de dénivelé.
Mardi 5 mars : Hélène nous propose « Saint-Pierre de Gaubert » à Digne, départ à 9 h de Cruis.