Nous sommes 15 participants au rendez-vous de 8 heures pour cette randonnée en pays dignois donnée à l’origine pour 13 km et 400 mètres de dénivelé. La traversée de Digne se fait sans encombre (peut-être que la période des vacances de Pâques a facilité les choses…) et roulons jusqu’au hameau du Mousteiret (commune du Brusquet), perché un peu au-dessus de la Bléone, quelques kilomètres avant La Javie. Nous évitons le village pour emprunter la petite route des Guenis et nous garer juste après le petit pont qui enjambe la Bléone.
Le chemin, bien exposé au soleil, longe la rivière pendant près d’un kilomètre. Nous le quittons pour prendre sur la gauche dans le ravin du Riou et cheminer en terrain plat au milieu de la forêt en traversant plusieurs fois à gué ou sur une passerelle improbable ce ruisseau qui coule encore assez bien. Puis d’un coup la pente se redresse et le chemin monte en lacets jusqu’aux ruines du lieu-dit Barlatier où nous observons une pause bien méritée. Le paysage est magnifiquement ouvert et nous accompagnera tout le long de notre balade : du Cousson à l’Estrop encore enneigé, en passant par le pic de Couar, le Cucuyon et le Cheval Blanc encore recouvert de quelques lambeaux de neige ; plus près, nous distinguons le village de Marcoux et Notre-Dame de Lausière sur la crête qui domine Le Brusquet qui avait fait l’objet d’une randonnée hivernale de la part de notre association.
Motivés par cette beauté, nous reprenons le chemin qui monte encore, bordés de nombreuses traces d’anciennes restanques, pour enfin arriver au village abandonné de Bouisse-Basse (1060 m) sur le territoire de la commune de La Javie, un village délaissé par ses habitants comme il y en a plusieurs dans les environs (Boulard, La Bouse, La Bouisse-Haute, La Sausée, qui eux aussi ont fait l’objet d’une précédente randonnée). C’est d’abord un oratoire (qui a perdu son saint) qui nous accueille, une grange en contrebas qui semble encore utilisée, puis une petite chapelle. C’est là que nous posons nos sacs pour pique-niquer. Il y a aussi un ancien cochonnier qui a conservé son dispositif traditionnel de nourrissage avec son abattant en bois et ses émouvantes auges en poterie.
Il est tard et sans nous prélasser nous filons dans la descente vers la Javie au début de laquelle se trouvent une fontaine et son joli petit bassin. Le chemin est agréable et passe par un pont en pierre en très bon état au-dessus du Riou, preuve que ce pays était autrefois fréquenté. Le chemin repart vers l’Ouest, nous sommes maintenant dans le ravin de Maurel et traversons les fameuses robines, ces marnes noires au sol très pauvre, marqueur des paysages dignois. Arrivés au Plan au Nord du village de La Javie, nous obliquons vers la droite sur un bout de goudron où un petit couple d’anciens qui se promène est tout content de faire un brin de causette. Nous retrouvons le bord de la Bléone mais il reste encore 4 km à faire. Le groupe est volontaire : personne pour rejoindre le bistrot du village et s’y faire récupérer par les chauffeurs ! Bravo ! L’eau de la rivière est belle, certains y prennent rapidement un bain de pied bienfaisant. Il faut encore franchir de petits ravins en dévers dans les robines avant de retrouver le chemin de l’aller, puis les voitures garées près du pont (« un pont trop loin » diront certains…). Ouf !... Les GPS donne en fait une balade de 16 km ! Le verre de l’amitié sera partagé à Digne, au café du Midi, sous l’œil de Pierre Gassendi, le philosophe mathématicien astronome et théologien (il fut prévôt de la cathédrale Saint-Jérôme de Digne), né à Champtercier en 1592, dont la statue trône devant nous, sur la place du Général de Gaulle, depuis 1851. Cet homme éclairé était copain avec Galilée auquel il a écrit ces mots en 1625 en le suppliant de rendre public ses découvertes sur l’héliocentrisme : « j'embrasse votre opinion en astronomie, sur le système de Copernic. Les barrières d'un monde assurément vulgaire sont brisées. L'esprit libéré erre à travers l'immensité de l'espace (comme nous à Lurosport). En cachant vos travaux vous feriez une grave injure aux lettres et à ceux qui s'adonnent aux sciences les plus divines… ».
Le chemin, bien exposé au soleil, longe la rivière pendant près d’un kilomètre. Nous le quittons pour prendre sur la gauche dans le ravin du Riou et cheminer en terrain plat au milieu de la forêt en traversant plusieurs fois à gué ou sur une passerelle improbable ce ruisseau qui coule encore assez bien. Puis d’un coup la pente se redresse et le chemin monte en lacets jusqu’aux ruines du lieu-dit Barlatier où nous observons une pause bien méritée. Le paysage est magnifiquement ouvert et nous accompagnera tout le long de notre balade : du Cousson à l’Estrop encore enneigé, en passant par le pic de Couar, le Cucuyon et le Cheval Blanc encore recouvert de quelques lambeaux de neige ; plus près, nous distinguons le village de Marcoux et Notre-Dame de Lausière sur la crête qui domine Le Brusquet qui avait fait l’objet d’une randonnée hivernale de la part de notre association.
Motivés par cette beauté, nous reprenons le chemin qui monte encore, bordés de nombreuses traces d’anciennes restanques, pour enfin arriver au village abandonné de Bouisse-Basse (1060 m) sur le territoire de la commune de La Javie, un village délaissé par ses habitants comme il y en a plusieurs dans les environs (Boulard, La Bouse, La Bouisse-Haute, La Sausée, qui eux aussi ont fait l’objet d’une précédente randonnée). C’est d’abord un oratoire (qui a perdu son saint) qui nous accueille, une grange en contrebas qui semble encore utilisée, puis une petite chapelle. C’est là que nous posons nos sacs pour pique-niquer. Il y a aussi un ancien cochonnier qui a conservé son dispositif traditionnel de nourrissage avec son abattant en bois et ses émouvantes auges en poterie.
Il est tard et sans nous prélasser nous filons dans la descente vers la Javie au début de laquelle se trouvent une fontaine et son joli petit bassin. Le chemin est agréable et passe par un pont en pierre en très bon état au-dessus du Riou, preuve que ce pays était autrefois fréquenté. Le chemin repart vers l’Ouest, nous sommes maintenant dans le ravin de Maurel et traversons les fameuses robines, ces marnes noires au sol très pauvre, marqueur des paysages dignois. Arrivés au Plan au Nord du village de La Javie, nous obliquons vers la droite sur un bout de goudron où un petit couple d’anciens qui se promène est tout content de faire un brin de causette. Nous retrouvons le bord de la Bléone mais il reste encore 4 km à faire. Le groupe est volontaire : personne pour rejoindre le bistrot du village et s’y faire récupérer par les chauffeurs ! Bravo ! L’eau de la rivière est belle, certains y prennent rapidement un bain de pied bienfaisant. Il faut encore franchir de petits ravins en dévers dans les robines avant de retrouver le chemin de l’aller, puis les voitures garées près du pont (« un pont trop loin » diront certains…). Ouf !... Les GPS donne en fait une balade de 16 km ! Le verre de l’amitié sera partagé à Digne, au café du Midi, sous l’œil de Pierre Gassendi, le philosophe mathématicien astronome et théologien (il fut prévôt de la cathédrale Saint-Jérôme de Digne), né à Champtercier en 1592, dont la statue trône devant nous, sur la place du Général de Gaulle, depuis 1851. Cet homme éclairé était copain avec Galilée auquel il a écrit ces mots en 1625 en le suppliant de rendre public ses découvertes sur l’héliocentrisme : « j'embrasse votre opinion en astronomie, sur le système de Copernic. Les barrières d'un monde assurément vulgaire sont brisées. L'esprit libéré erre à travers l'immensité de l'espace (comme nous à Lurosport). En cachant vos travaux vous feriez une grave injure aux lettres et à ceux qui s'adonnent aux sciences les plus divines… ».